Hippocrate, le plus illustre médecin de l’antiquité !

La réputation d’Hippocrate est immense et suscite de nombreuses fables. On raconte que le miel des abeilles qui logeaient dans son tombeau, évinçait tous les maux. Aujourd’hui encore, on admire sur l’Île de Cos, le plus grand platane d’Europe, (12m de diamètre) sous lequel le père de la médecine aurait enseigné.

Dates marquantes

  • -375 : Naissance.
  • -445 : s’établit à Larissa.
  • -430 : décrit la grande peste du Nord de la Grèce.
  • -420 entreprend des voyages avec ses disciples et ses fils, Thessalus et Dracon pour porter secours mais aussi pour accomplir des mesures prophylactiques* contre la maladie.
  • -390 / 380 Mort.

Notre héros du jour est né en Grèce vers 475 av. J.-C. sur l’Ile de Cos (4km des côtes turques) et vécut au moins jusqu’à 85 ans. Les historiens situent sa mort entre 390 et 380 av. J.-C. à Larissa, ville de Grèce centrale.

À cette époque la maladie se définit comme une expression divine. Les traitements, à forte imprégnation psycho-somatique, reposent sur des rituels : bain purifiant, sacrifice, chant. Pour finir, les dieux transmettent les clés de la guérison parla voie des songes sinon, le mal s’avère incurable. L’Épidaure, l’un des hauts lieux de la médecine antique, honore Asclépios, dieu guérisseur et fils d’Apollon. Le SERPENT qui change de peau, symbole de vie et de vigueur, devient son emblème après lui avoir révéler le pouvoir médicinal des plantes.

La médecine s’exerce héréditairement. Hippocrate reçoit les bases de l’anatomie de son père qui appartient au clan des Asclépiades, cette dynastie de médecins exerçant à Cos et Cnide (autre île grecque). Les mathématiques et la philosophie lui sont également enseignées.

Médecin itinérant à la réputation grandissante, Hippocrate approfondit ses connaissances durant une douzaine d’années de voyages. Il parcourt l’Egypte, sillonne même la Russie méridionale et croise nombreux de ses contemporains.

Hippocrate incarne un tournant majeur : Avec lui, la médecine s’exerce hors des temples et la maladie ne résulte pas de la colère divine. Son enseignement s’appuie sur la théorie, l’observation, le raisonnement mais aussi sur une déontologie.

Par préjugés religieux, les dissections sont interdites et l’étude de l’anatomie et la physiologie restreinte. Par intuition, Hippocrate comprend le corps et imagine sa théorie qui s’avère assez proche des observations faites des siècles plus tard.

Il considère que toute chose dans l’univers se compose des éléments Air, Eau, Feu, et Terre représentés dans l’organisme par les humeurs : sang, phlegme, pituite (bile jaune du foie) et atrabile (bile noire de la rate).

Ces préceptes déterminent 4 tempéraments : Le sanguin (jovial), le flegmatique (calme), le bilieux (enclin à la colère)et l’atrabiliaire (triste).

Ainsi une altération ou un déséquilibre des humeurs (« saut-d’humeur ») est cause de maladie et le médecin doit s’employer à re-créer l’équilibre entre-elles.

La lutte contre la propagation de la maladie est menée par l’hygiène et, si elle s’installe, par le soutien des forces de l’organisme qui tend spontanément à la guérison.

La cohérence de sa théorie prend forme si l’on considère que les microbes agissent par sécrétion de toxines contre lesquelles l’organisme se défend par la formation d’anti-toxines.

Un corpus de plus de 60 ouvrages médicaux datant du Ve au IIIe siècle av. J.-C. distinguent deux volets : la description des maladies et la recherche des causes.

Une douzaine d’ouvrages sont écrits de sa main en dialecte ionien : les Aphorismes, L’Ancienne Médecine, le Pronostic, les Epidémies, le Régime dans les Maladies aiguës, le code de déontologie… Le fameux « Serment », imposé à ses disciples, définit les rapports du médecin envers son patient et la collectivité (éthique reprise par les médecins modernes prêtant serment). Les autres ouvrages lui sont indirectement attribués, probablement écrits par ses fils ou son gendre Polybe.

La gloire d’Hippocrate repose sur un l’immense héritage : sa vision de la médecine, son école, ses oeuvres et  des valeurs morales qui lui sont si chères.

  • d’abord ne pas nuire (primum non nocere)
  • la nature est guérisseuse
  • traiter la cause
  • purifier l’organisme
  • enseigner

C’est sur ce modèle que, de nos jours, la naturopathie puise ses origines et inscrit ses propres principes.

Que cet hommage rendu à Hippocrate soit aussi celui d’un grand orateur qui vous invite à la méditation.

Citations

« Si tu es malade, recherche d’abord ce que tu as fait pour le devenir »

« Que ton aliment soit ta seule médecine ! »

« Selon toute vraisemblance, la source des maladies ne doit pas être ailleurs que dans les vents ou les pets selon qu’ils sont en excès ou en défaut, ou bien qu’ils entrent dans le corps trop nombreux ou souillés de miasmes morbifiques. »

« La principale vertu du langage est la clarté, et rien n’en détourne autant que l’emploi de mots peu familiers. »

« Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. »

« Le vin est une chose merveilleusement appropriée à l’homme si, en santé comme en maladie, on l’administre avec à propos et juste mesure suivant la constitution individuelle »

« La vie est courte, la science interminable, l’opportunité fugace, l’expérimentation faillible, le jugement difficile. »

« Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’avoir »

« Tels sont les yeux, tel est le corps. »

« L’homme doit harmoniser l’esprit et le corps. »

« La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin »

« La guerre est la seule véritable école du chirurgien. »

« L’aliment n’est pas aliment s’il ne peut nourrir; ce qui n’est pas considéré comme aliment est aliment s’il est capable de nourrir. »

Bibliographie

  • Nouvelle encyclopédie 1865
  • Remacle.org
  • Naturopathe.net
  • Larousse.fr
  • wikipedia.org
  • dicocitations.com

Définition

Prophylactique

Dans le but de prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie.